Rachel Keke rendra visite au syndicat UVW le 22 juillet afin de partager son incroyable histoire qui l’a vue passer en l’espace d’un an du piquet de grève de 22 mois des femmes de chambre - la plus longue grève hôtelière de l’histoire de France - au Parlement en tant que députée de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES) représentant le département du Val-de-Marne dans la région de Paris.
Rachel a quitté Abobo, en Côte d’Ivoire, à l’âge de 26 ans, en 1999, pour s’installer en France à la suite du coup d’État ivoirien. Elle passe d’un emploi à l’autre : coiffeuse, caissière, aide-soignante, pour finir femme de chambre à l’hôtel Ibis Batignolles à Paris. Avec le soutien du syndicat CGT, Rachel a réussi à gagner sa grève contre les bas salaires et l’exploitation. Elle a ensuite remporté les élections législatives contre l’ancien ministre de Macron, bien qu’elle n’ait aucune expérience politique et qu’elle ait quitté l’école à l’âge de 12 ans pour s’occuper de ses cinq frères et sœurs à la suite du décès de sa mère.
Rachel connaît de première main l’importance de la lutte collective et se décrit comme la « voix des sans-voix ». En tant qu’ancienne travailleuse sous-traitante, elle n’est que trop consciente de l’inégalité, du manque de respect, de la discrimination et des abus qui vont de pair avec la sous-traitance, et elle est aujourd’hui à l’avant-garde de la lutte contre l’externalisation, tout comme le syndicat UVW.
Lors de cet événement, nous entendrons parler des luttes de Rachel contre les bas salaires et l’externalisation.
L’organisatrice syndicale Tiziri, qui l’a aidée à organiser et remporter sa grève, voyagera avec elle jusqu’aux bureaux de l’UVW pour partager son expérience de l’organisation et de la réussite des grèves en France.
Il y aura une longue séance de questions-réponses.
Tout sera interprété du français vers l’anglais.